De manière générale, fermeture des GEM (groupes d’entraide mutuelle) et structures associatives, diminution des entretiens en CMP (centre médico-psychologique) et fermeture des hôpitaux de jour. Mise en place de consultations téléphoniques. Tous les soins portant l’étiquette de “médico-social” sont considérés comme secondaires, la psychiatrie en fait partie. Les associations occupent une grande place dans les soins psy apportés, qui ne sont pas pris en charge par le service publique. Mais pas d’angoisse, “on recontre tout sur l’essentiel” dit Marie Rose Moro, directrice de la Maison des adolescents à l’hôpital Cochin à Paris (on a juste oublié de définir ce qui est essentiel).
– Paris (l’unité pour “malades difficiles” de l’hôpital la Pitié Salpétrière): les patients mangent dans leurs chambres, le vocabulaire se fait de plus en plus carcéral dans ces lieux liberticides: les visites et permissions de sortie sont supprimées, l’accès au parc est fermé mais la salle TV reste ouverte. Tout cela afin de “respecter les gestes barrières” au cas où on ne les verrait pas physiquement.
– Agen: réorganisation des urgences psychiatriques qui n’accueillent plus que des patients ayant le Covid.
– Toulouse: visites interdites dans les services d’hospitalisation psychiatrique. Fermeture des hôpitaux de jour et des cafétarias.
– Vauclaire: pour cet hôpital, ils continuent d’accueillir les patients et redirigent ceux qui ont le coronavirus vers les urgences générales. Ils tentent de maintenir l’ouverture des hôpitaux de jour, les entretiens en CMP et les consultations d’addictologie. Visites et sorties interdites.
Traité comme un fait divers dans la presse toulousaine, un homme a tiré sur deux de ses chiens qui se battaient, confinés sur le balcon depuis bientôt une semaine. L’homme est en garde à vue. C’est un coup d’éclat dans le quartier de Côte pavée qui ne manque pas de faire grandir la peur chez des habitants et raviver la peine de mort dans les discours. Mais pourquoi ne pas avoir prêté son jardin, à une famille qui confinait quatre chiens sur un balcon se demandait une voisine? A rester enfermés et à supprimer les soins et les ieux de réunion et de rencontre, on risque de voir exploser la violence de notre enfermement, elle ne pourra pas rester silencieuse bien longtemps. Quelques jours plus tard, ce sont 18 mois dont 6 de prison ferme qui tombent.
A Rennes le 25 mars, un mec balance tous les meubles de son appartement du treizième étage. Sûrement par ses passages à l’hôpital psychiatrique dont la police a dû avoir connaissance, c’est le RAID qui est envoyé chez ce monsieur pour l’arrêter. Il ne manquera pas d’être jugé après son passage à l’hôpital psy, pour être devenu fou en période de confinement.
Les avocats ont reçu une note de l’ARS les informant que tous les SDF ne respectant pas les gestes barrière devront être hospitalisés sous contrainte.