Le virus Co-vid 19 est recensé dans le monde à 1 million de cas avec une incidence de 60 000 décès (hors cas asymptomatiques). Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la grippe saisonnière est responsable dans le monde de 290.000 à 650.000 décès par an. Elle entraînent entre 3 et 5 millions de cas graves et 290.000 à 650.000 décès par an dans le monde. Les hospitalisations et les décès surviennent principalement dans les groupes à haut risque (personnes âgées, malades chroniques,…).
La grippe (WD40)
Attention au vocabulaire : il faut arrêter de tout appeler la grippe, ne pas confondre le vrai virus qui peut avoir des conséquences assez lourdes et les états grippaux qui sont anodins.
Il y a ces dernières années 2 à 6 millions de cas par an en France.
Le virus de la grippe reste en France une des premières causes de mortalité infectieuse. Il y est responsable chaque année de plusieurs milliers de décès (en moyenne, 1500 à 2000 décès par an en France).
Si vous vous réveillez un matin avec des frissons et des courbatures, une sensation de coton dans les jambes… il y a de grandes chances qui vous soyez touché par le virus de la grippe.
Durée d’incubation, de contagion et de rétablissement de la grippe
La durée d’incubation de la grippe (entre la contamination par le virus et les premiers symptômes) varie entre 24 et 48 heures.
Le malade est contagieux pendant une période moyenne de six jours, y compris avant que les symptômes apparaissent.
La grippe se transmet par des sécrétions : la toux, les postillons, les éternuements mais aussi par contact avec une personne infectée ou des objets touchés et contaminés (poignée de porte…).
Chez des sujets non fragilisés, le rétablissement est complet après une à deux semaines.
Symptômes de la vraie grippe, d’origine virale et saisonnière
La grippe se caractérise par des symptômes d’une forte intensité survenant brutalement ;généralement, ils ne viennent pas un par un :
- Une fièvre intense (autour de 39°C);
- Une fatigue intense
- Des maux de tête
- Des courbatures (douleurs musculaires et articulaires diffuses);
- Des frissons ;
- Parfois une toux et une congestion nasale…
Traitements :
Chez les personnes qui ne présentent pas de fragilité particulière, l’organisme est capable de combattre efficacement l’infection à condition d’un peu de repos, d’une bonne réhydratation et de médicaments coupe-fièvre (Doliprane -pas plus de 4gr /jour) si persistance et fièvre mal supportée.
Les conseils sont donc simples :
- Rester au lit ;
- Boire beaucoup ;
- Dégager le nez ;
- Soigner la fièvre.
Dans les formes graves, ou face à des complications, une hospitalisation peut être nécessaire.
Personnes sensibles qu’on peut trouver autour de nous. (la véritable liste et bien plus longue mais pour un soucis d’efficacité, nous avons fait un tri)
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- Affections broncho-pulmonaires chroniques et les maladies respiratoires chroniques comme l’asthme; susceptibles d’être aggravées ou décompensées par une affection grippale.
- Paraplégies et tétraplégies.
- Diabètes de type 1 et de type 2,
- Déficits immunitaires divers : maladie, traitement qui supprime les défenses immunitaire…
- Femmes enceintes . Si elles n’ont pas d’avantage de risque que quiconque de contracter la grippe, elles sont en revanche plus sujettes aux complications respiratoires de cette infection.
- Les cas de forte fièvre peuvent provoquer des contractions et un accouchement prématuré.
- Nourrissons de moins de 6 mois et leur entourage. Chez le nourrisson, les symptômes peuvent être légèrement différents des autres enfants et des adultes :
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- Une forte fièvre qui ne s’accompagne d’aucun autre signe
- Une forte fièvre peut entraîner des convulsions au-delà de 39,5°C
- Des maux de ventre (avec parfois des vomissements et des diarrhées) peuvent toucher les plus jeunes
- Des maux d’oreille et les yeux rouges
- Des douleurs dans les jambes ou le dos.
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Quelles sont les complications de la grippe chez l’enfant ?
Normalement, en cas de grippe, la fièvre chez l’enfant et les douleurs musculaires disparaissent en 2 à 4 jours (la toux et la fatigue peuvent perdurer jusqu’à 2 semaines). Mais si la grippe est mal prise en charge ou si l’enfant est plus fragile, des complications peuvent survenir, en rapport avec le virus de la grippe ou une surinfection bactérienne, du fait de l’affaiblissement du système immunitaire. Les complications peuvent être :
- Une infection des oreilles : l’ otite moyenne aiguë touche près de 40 % des enfants grippés de moins de trois ans ;
- Une infection des poumons : la pneumonie touche 50 % des nourrissons hospitalisés ;
- Une infection des sinus : la sinusite ;
- Une bronchiolite
- Un faux croup appelé aujourd’hui laryngite, qui est une infection virale de la gorge et des cordes vocales (ou larynx) et qui se manifeste par une toux sous forme d’aboiements, d’un enrouement de la voix et d’une respiration bruyante.
Globalement, plus de 1 % des enfants seront hospitalisés en raison de la gravité de leur grippe. Elle est plus grave chez les enfants de moins de 2 ans et chez ceux qui souffrent de maladies chroniques (cardiaques, pulmonaires ou neurologiques). Chaque année, soit en France 84 décès par an associés à la grippe chez des enfants de moins de 14 ans.
Protocoles
Durée de vie du virus :
Le virus de la grippe a une durée de vie variable, elle de :
- 5 minutes sur la peau ;
- quelques heures dans les sécrétions séchées ;
- 8 à 12 heures sur les mouchoirs, vêtements, papiers etc ;
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plusieurs jours sur des surfaces inertes (boutons, poignée de porte..).
On recommande au malade et aux personnes de son entourage pour éviter de contaminer son entourage
- Limiter les contacts avec d’autres personnes ;
- Se couvrir la bouche et le nez à chaque fois qu’il tousse ou éternue ;
- N’utiliser que des mouchoirs en papier à usage unique et les jeter dans une poubelle recouverte d’un couvercle;
- Se laver les mains après tous ces gestes;
- Il est de plus en plus fréquent qu’on recommande l’utilisation de masques, pour le malade et son entourage.
- Dans nos lieux collectifs, comme pour les autres types d’épidémies, il est aussi recommandé de passer toutes les zones de contact fréquents avec les mains à l’alcool : poignée de porte, de fenêtre ,interrupteurs, robinets. Ainsi que toutes les surfaces en tissu en contact avec le malade.
Il faut aussi porter une attention importante, aux verres, aux cuillères et aux ustensiles de cuisine qui peuvent aller de bouche en pot et de pot en bouche.
COVID-19
Depuis le 12 décembre 2019, des cas de pneumopathies liées à un nouveau virus , le COVID-19, sont survenues à Wuhan (région d’Hubei en Chine). Ce coronavirus d’origine potentiellement animale est différent du SRAS, mais affilé et il présente les mêmes caractéristiques que celui de la grippe.
Transmission: postillon, mains, selles, et surfaces.
Incubation : entre 2 et 14 jours.
Il provoque les mêmes symptômes avec un tropisme pulmonaire plus marqué:
Toux et essoufflement (même au repos) avec fièvre ou sensation de fièvre, douleurs musculaires et fatigue, agueusie (perte de goût). Associé à d’autres pathologies ou la prise de médicaments antihypertenseur ou pour traiter le diabète, il peut provoquer des détresses respiratoires aigües. C’est la rapidité de la décompensation qui a marqué nombre de soignants: quelques heures peuvent suffire pour nécessiter un placement aux soins intensifs.
Il ne mute pas autant que celui de la grippe mais résiste aussi de quelques heures à plusieurs jours sur les surfaces. L’incidence de mortalité de la grippe est de 2 %, celui du coronavirus est un peu plus élevé mais là encore vu le nombre de porteurs sains non répertoriés, les statistiques ne sont pas encore fiables.
Tous les virucides et solutions hydroalcooliques, et eau de javel sont efficaces pour la désinfection. Attention au temps nécessaire d’application pour une efficacité des produits : de 2 à 5 min pour les virucides classiques et lavage des mains au savon au moins de 30 secondes.
Le virus est donc facilement détruit par les moyens simples.
Une étude publiée en ligne dans le Lancet le 11 mars porte sur le suivi jusqu’à leur guérison (137 guérisons + 54 décès à l’hôpital) de 191 premiers malades pris en charge dans 2 hôpitaux à Wuhan. La durée moyenne d’hospitalisation des patients guéris est de 21 jours (17 à 25 jours) après le début de la maladie. Une excrétion du virus est observée chez un tiers d’entre eux jusqu’à 4 semaines après les premiers symptômes. La durée médiane de détection de l’ARN viral est observée pendant 20,0 jours (IQR 17 à 24 jours) après le début de la maladie, la durée la plus longue de détection est de 37 jours chez un survivant.
Cette présence prolongée du virus dans les sécrétions a un impact fort sur la durée d’isolement des malades guéris.
En France, l’absence d’excrétion de virus est vérifiée sur 2 prélèvements avant de permettre la sortie du patient. ce qui risque d’allonger considérablement la durée moyenne d’hospitalisation qui passerait en moyenne de 3 à 4 semaines !
Le virus peut être détecté dans les selles entre 1 à 12 jours suivant la négativité des prélèvements respiratoires. Ceci pose le problème de la possible contamination oro fécale. Dans cette étude chinoise publiée le 3 mars portant sur 73 patients, la recherche de signes de virus dans leurs selles est resté positive dans 24% des cas, après avoir montré des résultats négatifs dans des échantillons respiratoires alors que les patients n’étaient plus symptomatiques.
source :https://urgences-serveur.fr/mise-au-point-quotidienne-sur-le-covid-19.html
Traitements
Cf grippe: -repos, l’hydratation (1.5 à 2l) et la réduction de la fièvre (si mal supportée et persistante).
Sauf en cas de détresse respiratoires aigües et/ou de pathologies associées , au vu de la charge virale importante et de l’évolution vers une détresse respiratoire pouvant entraîner une rapide dégradation de l’état général: il faut consulter au plus vite. Comme la plupart des virus, cela touchera surtout les personnes dites « sensibles ». (cf grippe)
Sa rapidité de propagation et la brutalité de son incidence sont liés à plusieurs facteurs.
Les zones de surpopulation et très polluées offrent un terreau de propagation extrême du fait de la fragilisation même des personnes jeunes au niveau pulmonaire et allergique suite à l’environnement pollué. La destruction des systèmes d’accueil hospitaliers, la fermeture de lits et la réduction de personnel rend très vulnérable en face de crise qu’elle soit d’angoisse ou vitale.
Les porteurs sains.
Un porteur asymptomatique, ou porteur sain, est une personne qui héberge un agent infectieux sans que celui-ci provoque de symptômes visibles. La cause peut être soit parce que le microbe est peu virulent, soit parce que les défenses de l’organisme sont très efficaces. Le gros problème est que le porteur sain peut transmettre ce microbe sans le savoir. Lorsque la personne parle et postillonne ou éternue par exemple. Malgré cela un porteur sain ayant moins de symptômes peut facilement éviter de projeter de la salive et se laver les mains et donc n’être que de faible probabilité infectieuse.